• 3D petit peuple rejoint mains autour de la terre. image tridimensionnelle. Fond blanc isolée. Banque d'images - 6794171

    Maintenant que vos yeux découvrent leurs mensonges

    Que la lumière éclaire nos terres désolées

    Que la Grèce à genoux dans le sang qu’elle éponge

    Premier peuple d’Europe sur l’autel immolé

     

    Non peuples de la terre vous n’êtes pas coupables

    Ils vous ont endormi dans des prisons dorées

    En vous brouillant la vue d’émissions et de fables

    Sur des écrans TV qu’ils vous ont préparés

     

    Mais la terre est malade vous la sentez gémir

    Pendant que ses bourreaux qui vous ont asservi

    Sans vergogne et sans rien qui ne les fasse frémir

    L’éventrent toujours plus au mépris de vos vies

     

    Dans leurs temples d’argent : des peuples sacrifiés

    La peur devient leur arme, la peur, la division

    Leurs chiens de garde hurlent pour vous faire plier

    Ils ne sont rien pourtant, nous sommes des millions

     

    Non peuples de la terre vous n’êtes pas coupables

    Le danger n’est pas l’autre mais la peur de l’autre

    Unissez vous, aimez, partagez votre table

    laissez la s’agiter la bête qui se vautre.

     

    Aujourd’hui vous voyez qu’elle règne sur le monde

    Se repaissant sans cesse du fruit de vos efforts

    Vous n’avez que les miettes quand l’argent les inonde

    Ils vous construisent un monde qui s’éteint dans la mort

     

    La richesse est en vous et la bête en a peur

    Relevez vous, debout, les autres sont vos frères

    Ce beau rêve d’union la bête en a horreur

    C’est en ouvrant ses bras que l’homme se libère

     

    Non peuples de la terre vous n’êtes pas coupables

    Ils vous ont fabriqué de belles illusions

    Vous éloignant de vous, humains pourtant capables

    De recréer le monde loin de leurs divisions.

     

    La bête s’est jetée sur le peuple de Grèce

    La peur est dans ses flancs, la bête est aux abois

    Redressons-nous ensembles avant qu’elle ne nous blesse

    Et ne dévaste tout sous de nouvelles lois

     

    Non peuples de la terre vous n’êtes pas coupables

    Abandonnez un temps vos rêves chimériques

    Que vous font miroiter la horde détestable

    Des grands bonimenteurs faiseurs de polémiques

     

    Revenez à vous-mêmes, au Dieu qui vous habite

    A cet homme qui crée, qui magnifie le monde

    Debout, n’ayez plus peur c’est la vie qui invite

    Car la bête se meurt et notre terre gronde

     

    Non peuples de la terre vous n’êtes pas coupables

    Mais si vous choisissez de refermer les yeux

    Alors je vous le dis vous êtes responsables

    De la mort annoncée des peuples miséreux.

     

    ALEXANDRE LEGREC

     

    Merci harkio! :)


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  • Un film de Gilles Perret

    production La vaka
    et la cinémathèque des Pays de Savoie et de l'Ain

    Ce film commence par une histoire locale et finit par raconter la grande histoire sociale française !


    De la naissance de l'électrométallurgie, en passant par les grands travaux des Alpes et la mutation de l'industrie, jusqu'au déploiement de l'industrie touristique, c'est l'histoire ouvrière en général que racontent les hommes rencontrés par Gilles Perret.


    Dignes et lucides, ils se souviennent de ce qu'ils furent et témoignent de ce qu'ils sont devenus dans la mondialisation.

    De mémoires d’ouvriers

    Sortie nationale le 29 février 2012

    De mémoires d'ouvriers - Synopsis

    De l'évocation de la fusillade de Cluses (1904) où les patrons tirèrent sur les ouvriers grévistes au témoignage d'un ouvrier d'aujourd'hui à l'usine de La Bâthie, le film de Gilles Perret, utilisant les images d'archives de la Cinémathèque des Pays de Savoie et de l'Ain, construit la mémoire des ouvriers des montagnes de Savoie.


    Il fait vivre ses interlocuteurs d'aujourd'hui (ouvriers de la métallurgie, ouvriers-paysans en retraite, prêtre-ouvrier, ouvriers du bâtiment, syndicalistes, cadres d'entreprise, historiens) par la saveur, l'émotion, le naturel de leur parole qu'il intègre à l'espace et aux gestes de leur vie.


    Il confronte avec sympathie leurs souvenirs avec des images d'archives qui restituent la vie ordinaire des ouvriers d'autrefois, à l'usine, au chantier, à la campagne, une vie qui n'est pas dite par des mots.


    En passant de l'activité industrielle suivie par les grands travaux des Alpes, puis par la construction des stations de ski qui voit l'économie de service supplanter l'économie de production, c'est aussi l'histoire économique du dernier siècle qui est racontée. Sur fond de rapports sociaux plus ou moins favorables à la classe ouvrière, ce sont des hommes droits et lucides qui expriment leurs souvenirs.


    Au-delà du seul territoire savoyard, le film atteste sans nostalgie de la mutation d'un monde ouvrier qu'on ne voit plus, menacé de disparition par la logique économique de la mondialisation. Il interroge une histoire en train de se faire, celle des oubliés de l'histoire, rendant dignité à des visages anonymes, à des gestes perdus, à des convictions incarnées. C'est si vrai, la puissance d'illusion du cinéma est si forte que l'émotion est au cœur du film.

    « Le problème est posé : qu’est-ce qu’on a fait de notre industrie ? J’ai l’habitude de dire que si il y a eu des décisions politiques qui ont laissé partir les usines, on peut bien avoir des décisions politiques qui fassent l’inverse. » Henri Morandini / ouvrier, protagoniste du film.

    « C’est un film moderne qui raconte ce qui a disparu et que nous devons absolument revitaliser. Nous en avons les capacités, les compétences et les énergies » Mino Faita / ouvrier devenu professeur d’histoire, protagoniste du film.

    « J’ai honte d’avoir travaillé pour ce monde (le tourisme de luxe en Savoie), car je suis presque complice de recel. C’est de l’argent volé (…) Ils viennent faire les beaux, ici, avec des tapis rouges… Et nous, on les accueille, parce qu’ils nous donnent du travail. » Bernard Anxionnaz / prêtre ouvrier, protagoniste du film.

    Avant-première "politique" de "De mémoires d'ouvriers"

    Débat à l'issue de l'avant-première du film "De mémoires d'ouvriers" de Gilles Perret à Paris en présence des responsables politiques de gauche. Animé par Edwy Plenel et Patrick Apel-Muller et en présence de Martine Billard PG, Pierre Laurent PC, Pascal Durand EELV, Alain Krivine NPA et David Assouline PS ainsi que les ouvriers du film.

    http://www.dememoiresdouvriers.com/accueil.html



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  • J’écris ce petit texte rapidement.

    J’étais toute à l’heure dans le métro parisien, je sortais du tribunal. Jusque là, rien de bien passionnant, rien que de très normal.
    Un peu fatiguée, avec cette petite baisse de tension momentanée qui suit toutes les audiences.

    Entrent dans le wagon quatre hommes avec chacun un instrument, une contrebasse, deux accordéons, une guitare.
    Originaires, à première vue, des Balkans.

    Ils nous saluent, tout sourires, et ils entament un morceau que connaissent tous les amateurs de ce genre de musique folklorique : "Pilem, Pilem".

    Probablement, ils sont originaires d’ex-Yougoslavie.

    Immédiatement, leur enthousiasme, leur musique, leurs chants et leurs sourires gravent sur nos faces, pour la plupart tristes, renfrognées ou soucieuses, des sourires en réponse.
    Instinctivement, des mains se mettent à battre pour les accompagner en rythme, deux jeunes femmes au fond du wagon se lèvent et commencent à esquisser un pas de danse, mes pieds bougent tout seuls.
    En deux minutes, c’est la vie et le soleil qu’ils ont amenés dans ce train tristounet.
    Ce n’est plus un métro, c’est une fête populaire au fond d’un village des Balkans.
    Le temps suspend son vol et jusque dans mes os, je sens un profond bien-être. Moi aussi je souris, presque sans le vouloir.
    Je suis en présence d’un moment d’humanité très fort. Nous sommes nombreux à le sentir, j’en jurerais.
    Nous sommes nombreux à savoir que nous en manquons cruellement, de ce genre de moments, et nous sommes nombreux à le regretter, cela, j’en jurerais aussi.
    Nous approchons de la station, le train s’arrête doucement.

    Soudain, en une fraction de seconde, la musique de la vie se tait, le groupe fait silence.
    Le temps que nous sortions de la torpeur bienheureuse dans laquelle ces quatre hommes nous avaient plongés, le temps que nous réalisions ce qui se passe, il est déjà trop tard.
    Les musiciens sont descendus presque comme des ombres sur le quai, ils sont immédiatement entourés par cinq colosses du service de sécurité de la RATP, et le train repart.
    Les gens dans le wagon sont sonnés... Nous sommes tous choqués et tristes, muets.
    Où est la musique ? Où sont les Balkans ?Que va-t-il arriver aux joueurs qui nous donnaient tant de plaisir quelques secondes auparavant ?

    Pourquoi ? Pourquoi ? Cette question me percute la tête avec violence.

    Je décide de descendre à la prochaine station et de faire demi-tour pour les retrouver.
    Mais quand j’arrive, il est trop tard. Déjà.
    Le quai est vide. Disparus les beaux musiciens de la vie et les vigiles du silence. Mon estomac se vrille. Ma gorge et mes poings se serrent.

    Faut-il des papiers pour rendre les gens heureux ?
    Faut-il des autorisations administratives pour jouer la musique de la vie ?

    Silence, il faut faire silence.
    Il ne faut pas rire. Il ne faut pas chanter. Il ne faut pas crier.

    Ce n’est pas "seulement" du racisme.

    Bien-sûr, il s’agit de priver ces exilés, exilés des guerres du Kapital, d’un gagne-pain honnête, inoffensif. De les pousser à la misère et de les pousser à la fuite, à nouveau la fuite, encore la fuite, toujours la fuite, voire, de les pousser à la délinquance.

    Il s’agit aussi, pour le Pouvoir, de cacher à notre vue tous ces "Autres" qu’on nous dit ne pas être "comme nous".
    Sait-on jamais... si par le miracle d’une musique, par exemple, nous réalisions à quel point nous sommes frères ?
    Il faut empêcher à tout prix que nous puissions nous reconnaître en eux, et eux en nous.

    Et puis aussi, il faut faire taire la musique de la vie qui crée de la fraternité entre les hommes, même lorsqu’ils ne se comprennent pas.

    Alors, un de nos premiers devoirs de résistance aujourd’hui, c’est un devoir intérieur.
    C’est de continuer à vouloir vivre, à vouloir aimer, à vouloir rire, à vouloir écouter et chanter la musique de la vie. Librement.
    C’est aussi de protéger toutes celles et tous ceux qui rendent cela possible...

    de : La Louve

    Ici, Rade Šerbedžija qui chante "Pilem Pilem" :


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  •  

    Lyon capitale de la culture, le titre ne serait pas usurpé au vu de la diversité et de la qualité des équipements de cette métropole. Outre ses musées, sa Biennale d’art contemporain, toutes les musiques y ont droit de cité avec, notamment, l’Orchestre national et son auditorium (200 000 spectateurs par an) et l’opéra (150 000 spectateurs) avec son orchestre, son chœur et son ballet. Tout cela a un coût pour la collectivité et pour les finances publiques. En notre temps, la culture serait-elle un luxe encore possible ?

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    La Piscine serait-elle vide qu’on la visiterait encore pour cette lumière exceptionnelle, dispensée par sa magnifique verrière rayonnant comme un soleil, comme le couronnement de l’architecture Art déco d’Albert Baert, au tournant des années trente, à qui la ville avait demandé de construire la plus belle piscine de France, considérée aussi, pendant des années, comme la plus moderne. Elle est en soi un monument, qui fut bel et bien un établissement de bains, dont photos, maillots et objets d’époque portent toujours
témoignage.

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    «Cher Jean-Pierre, si tout le monde prenait sa douche sous une chasse d’eau, il y aurait moins de merdeux sur terre… » Ainsi Jean L’Anselme me dédicaçait-il ses Poèmes cons, il y a quelques années. Poétiquement incorrect, L’Anselme, qui vient de mourir à la veille de son 91e anniversaire. Lui qui disait que « l’humour est enfant de poème qui n’a jamais connu de loi », avait pourtant commencé son œuvre très sérieusement, dans l’immédiate après-guerre, avec une poésie militante et engagée dans une veine proche de Prévert (À la peine de vie, le Tambour de ville – prix Apollinaire, 1948).

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    Alain Seban a annoncé lundi que l’institution qu’il préside a dépassé le seuil des 3,6 millions de visiteurs des collections permanentes et des expositions en 2011, avec 3 611 693 personnes au total, marquant une progression de 40 % en cinq ans. Les expositions temporaires ont rassemblé 2 075 873 visiteurs, en hausse de 29 % par rapport à l’année précédente et dépassant le précédent record établi en 2009 grâce aux expositions Kandinsky et Calder.

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    «Un cirque est un roulement de masses, de gens, d’animaux et d’objets. L’angle, ingrat et sec, s’y comporte mal. Allez au cirque. Vous quittez vos rectangles, vos fenêtres géométriques et vous allez au pays des cercles en action. C’est si humain de casser les limites, de s’agrandir, de pousser vers la liberté… » C’est ainsi que Fernand Léger, visiblement influencé par son ami Prévert dans ce fameux texte (1) de 1949, évoque « l’énorme cuvette et ses formes circulaires », ce cirque qui, disait-il à la fin de sa vie, « a été l’événement de (mon) enfance qui revient dans (ma) peinture ».

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    Bedos, soixante-dix-sept piges au compteur, belle crinière blanche, regard coquin, malicieux, regard d’enfant espiègle toujours prêt à jouer un mauvais tour, élégant jusqu’au bout de la cravate, déboule sur scène, allure de vieux boxeur fatigué mais qui n’a pas dit son dernier mot. En piste ! En scène !

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    Bob Wilson est américain. Il est né à Waco, au Texas. En 1971, il présente le Regard du sourd, en France. On assiste dès lors à la naissance d’une nouvelle grammaire théâtrale, à quelque chose d’inédit en Occident. La pièce est muette, la durée dilatée, la plasticité des tableaux sidère. Bob Wilson met en place une esthétique de la commotion. Aragon écrit : « Je n’ai rien vu d’aussi beau » et parle « d’une extraordinaire machine de liberté ». Bob Wilson réactualise le sublime où l’effroi se convertit en fascination.

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    Aller voir en famille, pour les fêtes de Noël, Automne et hiver (1) de l’auteur suédois Lars Noren, pièce mise en scène par Agnès Renaud (Compagnie 
de l’Arcade, sise à Soissons), relèverait à première vue du masochisme tribal, dans la mesure où c’est justement de la famille en tant que « nœud de vipères », comme disait François Mauriac, qu’il est terriblement question dans ce règlement de comptes à répétition qui a lieu dans la salle à manger de père et mère qu’on n’honore pas, lesquels, ainsi mis à l’épreuve, renvoient la balle comme ils peuvent. C’est affaire d’énergie 
dans les griefs.

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    Notre sélection ...

    L’Empire des Rastelli, d’Andrea Molaioli
    Bruegel, le moulin et la croix, de Lech Majewski
    Maître du monde, d’Enrico Giordano
    Fruit défendu, de Dome Karukoski
    Corpo celeste, d’Alice Rohrwacher

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    JAZZ. « Jazz Icons » - séries 5 Blakey, Coltrane, Griffin, Hubbard,
Kirk, Monk.


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