• Jeunesse

    Jeunesse

  • Les assemblées citoyennes du Front de gauche réservent parfois quelques bonnes surprises. Parmi un petit groupe venu discuter autour de deux membres du mouvement, lundi à Monistrol-sur-Loire, majoritairement plutôt âgé et comprenant beaucoup d'anciens enseignants et de militants cégétistes : quatre "jeunes". Une denrée plutôt rare en politique en dehors des mouvements organisés comme les "jeunes pop" de l'UMP ou le Mouvement de la jeunesse socialiste (MJS).

    Assemblée citoyenne du Front de gauche, lundi 2 avril à Monistrol-sur-Loire. © Antonin Sabot / LeMonde.fr

    Prenant beaucoup la parole, exposant des problèmes concrets comme leur situation à l'école ou s'interrogeant sur des points précis du programme de Jean-Luc Mélenchon, ils expliquent être venus pour en "savoir plus" sur un Front de gauche qui les attire... sans pour autant tous être sûrs de voter pour lui.

    Salomée Farget et Alan Pontvianne. © Antonin Sabot / LeMonde.fr

    Salomée Farget et Alan Pontvianne ont 17 ans. Tous deux lycéens en terminale L, ils ne pourront pas voter à la présidentielle, mais se préparent déjà pour les législatives.

    Il n'y a pas beaucoup de jeunes gens dans les meetings. La politique, ça ne vous intéresse pas ?

    Salomée : Pour beaucoup de jeunes, les politiques c'est tous les mêmes. Alors que c'est notre avenir qui est en jeu. Y'en a beaucoup qui disent qu'ils ont envie d'aller voter blanc, et ça, ça me touche parce que c'est comme si on ne pouvait rien changer. Beaucoup sont bornés, pensent que le monde est comme ça et qu'on n'y peut rien. Pas seulement des jeunes, il y a même des adultes qui pensent comme ça.

    Alan : C'est aussi qu'ils n'y pensent pas pour le moment. On n'a pas forcément envie de penser à ces problèmes-là, alors qu'ils sont bien là. Ce n'est pas une envie de pas voter, mais un manque d'éléments pour savoir pour qui voter.

    Est-ce que vous vous inquiétez pour votre avenir ?

    S. : Oui forcément j'ai peur pour mon avenir. Avec ce qu'ils nous pondent sur la sécurité sociale, je ne sais pas si demain je serai capable de me soigner, de soigner ma famille. Est-ce que je serai capable de faire le travail que j'ai envie de faire ? Je dis pas qu'on sera sur une planète de Bisounours, mais j'ai envie de voir plus de solidarité et pas de voir le monde s'écrouler plus qu'il ne l'est déjà.

    Vous arrivez à parler de politique avec vos amis ?

    A. : On arrive à en parler un peu. Pas avec la majorité. Moi ça fait peut-être deux mois seulement que je m'y intéresse. Si j'avais pas rencontré Salomé, je ne m'y intéresserais peut-être pas. Il faut plus nous en parler.

    S. : Y'a aussi une peur d'être jugée par rapport à ce qu'on va tenir comme propos et avoir comme idées. Inconsciemment, on a peur parce qu'on est dans une société ou tout le monde doit un peu être dans le même moule. Certains de mes copains me disent que je suis une utopiste. Ils pensent que c'est pas possible de changer les choses à notre âge. Alors que moi je pense que c'est dans les mentalités qu'on va faire bouger tout ça. C'est à notre âge que tout se change, et même avant.

    Est-ce qu'il y a une chose qui vous tient particulièrement à cœur et qui pourrait influencer votre vote ?

    S. : Je ne pourrais pas réduire à un seul sujet. Ce qui compte pour moi ça serait la tolérance et l'égalité des citoyens. Mais en fait tout m'importe.

    A. : C'est trop vague dans ma tête pour que je puisse dire un sujet qui me ferait voter pour quelqu'un. Pour l'instant, il y a plutôt des idées qui font que je ne voterai pas pour certains candidats, par exemple contre les idées de Marine Le Pen.

    Raphaël Saidani et Nicolas Kieffer. © Antonin Sabot / LeMonde.fr

    Nicolas Kieffer, 17 ans, lycéen en terminale S, ira voter pour les législatives et dit "faire de la pub pour que les gens aillent voter à la présidentielle".

    Raphaël Saidani, 31 ans, est le beau-frère de Nicolas. C'est Nicolas qui lui a fait découvrir la politique, il y a seulement quelques mois.

    Quel est votre rapport à la politique ?

    Raphaël : Moi, j'étais comme tout le monde, je me disais que la politique c'était pas pour moi. Comme j'entends au boulot : "Les politiques c'est tous les mêmes", et c'est par Nicolas que je m'éveille à ça. Je me dis maintenant qu'il faut que je prenne mon destin en main. Et j'essaie de le dire aussi à ceux que je connais. Petit à petit ça marche. Même si y'a encore beaucoup de gens qui ne savent pas s'ils vont aller voter.

     Dans votre lycée, les élèves parlent de politique ?

    Nicolas : C'est vrai que les jeunes s'en préoccupent pas tellement de la politique. Ils pensent à leurs études et pas à des trucs comme ça. Pour eux c'est loin, alors que moi je pense que ça influe sur le quotidien, que ça peut le faire changer. Ça arrive quand même qu'on puisse parler de politique entre nous. Souvent, ce qu'on fait quand même, c'est qu'on parle par exemple de ce qu'on voit dans notre programme en histoire, et on le met en relation avec la politique, avec ce qui est dit. On essaye de mêler ce qu'on apprend avec l'actualité, de voir ce qui colle ou ce qui va pas.

    Est-ce qu'il y a une chose qui vous tient particulièrement à cœur et qui pourrait influencer votre vote ?

    N. : Je ne sais pas comment le résumer, mais faudrait pouvoir arrêter la politique d'austérité en Europe et changer ce système.

    R. : Moi, ça serait plus l'environnement. Remettre l'humain à sa place sur la planète.

    http://monde-rural.blog.lemonde.fr/


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  • Pas de rustines pour la jeunesse (André CHASSAIGNE)

    CHASSAIGNE-Andre-2.jpg Dans un pays qui compte 4,5 millions de demandeurs d’emploi, ce sont 636 000 jeunes de moins de 25 ans qui sont officiellement inscrits au chômage. Privés de ressources, privés des moyens de se loger, d’étudier, et parfois de manger, ils sont confinés à la débrouille du quotidien pour ne pas sombrer. Surtout, surtout, ils sont privés de projets d’avenir, broyés par un système, le capitalisme.

      

    Cette réalité dépasse de très loin les simples chiffres publiés chaque mois par Pôle Emploi. Car quel est vraiment le nombre de jeunes de moins de 30 ans privés d’emploi ? La statistique publique ne le dit plus. Elle englobe les plus de 25 ans dans une catégorie fourre-tout, les « 25 à 49 ans ». Enchaînant les temps partiels, les intérims, les CDD, ils accèdent pourtant à leur premier CDI bien au-delà de 25 ans, en moyenne autour de 30 ans… quand ils trouvent un emploi !


    Ils subissent aussi un terrible effet de ciseau. D’un côté, ils n’arrivent plus à payer leurs études, et abandonnent progressivement leurs formations comme en témoigne le recul historique de l’accession des classes populaires à l’enseignement supérieur. En 10 ans, les « petits boulots », sous-payés, de quelques heures, sont devenus l’horizon « normal » de leur entrée sur le marché du travail. D’un autre côté, après des années de galère, ces jeunes actifs se retrouvent avec des niveaux de qualification et de formation insuffisants pour occuper les emplois disponibles.


    La France de la jeunesse sert aujourd’hui de cobaye au système de la précarité généralisée.

     

    Mais qui sont ces fous qui pensent que l’on pourra continuer encore sur ces chemins de misère pour nos jeunes générations ?


    Sans doute ceux qui trouvent un intérêt à disposer d’un moyen de pression sur tous les salariés avec une main d’œuvre prête à tous les sacrifices. Sans doute ceux qui ont choisi de maintenir le maximum de jeunes au chômage, en allongeant l’âge légal de départ en retraite et la durée de cotisation, en exonérant de cotisations sociales les heures supplémentaires, en supprimant les moyens du service public de l’emploi, confiant aux missions locales ce qui est bien souvent mission impossible…

     

    La situation que vivent nos jeunes n’est pas une conséquence de la crise. C’est un choix politique. Et c’est un autre choix politique qu’il faut faire pour ne plus accepter que notre jeunesse soit transformée en chair à profit la plus immédiate. Celle des quartiers populaires comme celle des territoires ruraux. Et ne laissons pas croire que quelques mesurettes, comme un joli lot d’emplois aidés, constituent la voix du retour à l’emploi stable pour un million de jeunes.

     

    Non, les jeunes aspirent à prendre toute leur place dans la construction d’une autre société. Ils commencent à le dire. Comme ceux du Mouvement Rural de la Jeunesse Chrétienne (MRJC) qui ont interpellé les candidats à la présidentielle devant le Conseil Constitutionnel il y a quelques jours avec leurs propositions concrètes : rendre le service public accessible à tous, partager le travail, mettre le salarié au cœur de l’entreprise, faire entrer les jeunes dans le droit commun... « Pas de rustines », mais des mesures de fond !

     

    Ces propositions nous vont bien au Front de Gauche ! Elles sont inscrites dans notre programme partagé. Alors disons aux jeunes : rendez-vous maître de votre destin ! Envahissez le Front de gauche ! Faites-en votre outil pour changer votre avenir !

     

    Chronique publiée dans le journal La Terre.


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  • L’UEC a lancé à la rentrée de septembre une campagne nationale pour la nationalisation du logement étudiant. Elle rencontre depuis un succès auprès des étudiants, mais aussi d’élus, de citoyens qui appellent à sortir les besoins premiers de toute personne des logiques de marché qui se font sur notre dos pour l’enrichissement de quelques uns. A la fin du mois de novembre, le retard dans le paiement des bourses pour la quasi totalité des étudiants a mis en lumière le démantèlement organisé des CROUS et dont nous sommes les premières victimes tout comme les personnels des Oeuvres universitaires. Quand le gouvernement ne donne pas aux CROUS les moyens de fonctionner, ce sont plus de 25% des étudiants touchés par ces retards de bourse. Les étudiants communistes dénoncent cette précarité que nous subissons tous les jours. A travers une parodie de Bref, la série humoristique de Canal +, nous dénonçons la situation en partant des propos de Benoist Apparu, ministre du logement, qui expliquait il y a peu qu’il attendait qu’on lui montre la précarité étudiante.

    Ce clip de deux minutes, s’ouvrant sur les propos que Benoist Apparu a tenu, déclarant qu’il attend qu’on lui démontre la réalité de la précarité étudiante, montre le quotidien d’un étudiant qui pour payer ses études doit économiser sur la nourriture, la santé, trouve des difficultés à payer son loyer … Cet étudiant, bien déterminé à réussir, prend conscience que cette situation n’est pas une fatalité mais la conséquence de politiques qui visent à faire de l’Enseignement Supérieur le lieu où s’enseigne la précarité généralisée.

    Avec ces scènes qui sont malheureusement tirées du quotidien de la majorité d’entre nous, les étudiants communistes rappellent donc avec humour, les conditions de vie et d’étude que nous subissons. Le gouvernement de Sarkozy n’a de cesse de se glorifier de son bilan sur la LRU, persiste à rabaisser notre qualification et à soumettre nos études à la si capricieuse économie de marché, soumet nos besoins fondamentaux tels que le logement aux intérêts des plus riches, et reste bien silencieux sur la situation de nos bourses toujours incertaine.

    On peut alors admirer le résultat que les étudiants issus des classes populaires sont de moins en moins nombreux (- 6% depuis 2007) que le taux d’échec dès la première année (50%) et la précarité étudiante atteignent un niveau sans précédent, c’est bien la sortie de nos besoins des logiques de marché qui permettront de changer radicalement nos conditions de vie et d’étude. N’en déplaise à Benoist Apparu, les étudiants n’entendent plus baisser l’échine mais bien relever la tête et résister contre l’orchestration de ces régressions sociales.

    Le buzz enfle sur internet

    Le clip de campagne de l’UEC sorti en fin de matinée fait déjà le buzz sur les réseaux sociaux ! Dénonçant les conditions de vie des étudiants, il les appelle à s’engager pour changer la situation qui n’est pas une fatalité mais une politique mise en œuvre pour faire de l’Université un lieu où s’enseigne la précarité généralisée.

    Ainsi, en deux heures à peine, ce sont déjà plus de 1 000 personnes qui l’ont visionné sur les différentes plate-formes sur lesquelles il est posté.


    http://www.etudiants-communistes.org/


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  • Au lendemain de l'annonce du nouveau plan d'austérité du gouvernement, le Secours catholique publie aujourd'hui son rapport annuel sur l'évolution de la pauvreté en France. Selon l'association, il y a en France de plus en plus de familles dont les revenus sont inférieurs au seuil de pauvreté (954€ par mois) et de plus en plus de demande d'aide alimentaire... Ce constat est d'autant plus accablant que la France est la 5ème puissance économique du Monde.

    Le Secours catholique alerte sur le fait que les jeunes (18-25 ans), laissés en marge de la société, représentent la classe d'âge la plus pauvre de France. Non seulement les jeunes cumulent tous les risques et toutes les difficultés, mais ils se trouvent également parmi les premières victimes des mesures de restrictions décidées par le gouvernement : gel des prestations sociales et des dépenses publiques (santé, logement, éducation…) et hausse de la TVA.

    Lorsque 42% des jeunes souhaitent pour leur avenir « avant tout trouver un travail », le gouvernement leur répond à coups de chômage et d'emploi précaire. « No future », c'est le message qu'envoient Nicolas Sarkozy et François Fillon aux jeunes, qui continueront d'être pauvres, et cela, dans l'indifférence consternante du gouvernement.

    Pour sortir de la précarité et pour un avenir meilleur, la jeunesse a besoin de nouveaux droits pour son autonomie : emploi, logement, éducation, santé, culture… C'est ce que le Front de gauche propose dans son programme « L'humain d'abord ». Le PCF et ses partenaires du Front de gauche invitent à en débattre dans les assemblées citoyennes organisées partout en France.

    Le PCF soutient la détermination des jeunes à refuser la précarité en France, en Europe et partout dans le monde. Il sera de toutes les batailles pour qu'ils puissent vivre des dans conditions décentes.


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