• Le matin du 10 juin 1944, des chenillettes chargées de soldats allemands s'arrêtent à Oradour-sur-Glane. Cette bourgade paisible, proche de Limoges, compte au total 1200 habitants.

    La compagnie qui vient d'y pénétrer appartient à la division SS Das Reich du général Lammerding.

    Les Allemands ont été attaqués dans les jours précédents par les maquisards qui veulent freiner leur remontée vers la Normandie où les Alliés viennent de débarquer. En guise de représailles, le général Lammerding ordonne à la compagnie de détruire Oradour-sur-Glane. La compagnie SS compte environ 120 hommes qui se sont déjà illustrés en Russie dans l'extermination des populations civiles.

    En début d'après-midi, le bourg est cerné et la population rassemblée sur le champ de foire sous le prétexte d'une vérification d'identité, sans oublier les enfants des écoles.

    Les SS agissent dans le calme et la population s'exécute sans broncher.

    Les hommes sont séparés des femmes et des enfants. Ils sont divisés en six groupes et enfermés dans des granges, sous la menace de mitraillettes. Vers 16 heures, les SS tirent des rafales et tuent les malheureux en quelques secondes. Puis ils mettent le feu aux granges bourrées de foin et de paille où gisent les cadavres.

    Pendant ce temps, les femmes et les enfants sont enfermés dans l'église et des SS y déposent une caisse d'explosifs et de la paille. Le feu commence de ravager l'édifice. Pour s'assurer de l'extermination de tous les occupants, les SS leur tirent dessus.

    Leur forfait accompli, ils pillent le village et achèvent de l'incendier. Au total, ils laissent 642 victimes. Parmi elles 246 femmes et 207 enfants, dont 6 de moins de 6 mois, brûlés dans l'église. Oradour-sur-Glane est devenu en Europe occidentale le symbole de la barbarie nazie.


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  • Quels leviers concrets pour notre proposition de Pôle Financier Public dans le nouveau rapport de forces politiques national et européen ?


    Mise en perspective pour la campagne des législatives

     

    Contexte politique. En pleine crise de l’euro, alors que la CGT annonce 45 000 suppressions d’emplois et que les rencontres d’aujourd’hui entre le gouvernement et les syndicats préparent une conférence sociale prévue avant le 14 juillet, la question fondamentale – quelles transformations radicales, mettant en cause graduellement les fondements du capitalisme pour sortir de la crise – prend une forme extrêmement concrète mais angoissante : l’élection de F. Hollande va-t-elle déboucher sur un échec, une nouvelle déception historique et  la perspective d’une arrivée de l’extrême-droite, sous une forme ou une autre, au pouvoir, ou bien réussirons-nous à conquérir de nouveaux pouvoirs des citoyens contre les marchés financiers, pour imposer de nouveaux objectifs sociaux ? Poser la question en ces termes, c’est rechercher les terrains sur lesquels nous pouvons imposer une confrontation entre les conceptions qui inspirent le nouveau gouvernement et celles qui seraient à même d’ouvrir la voie à des solutions à la crise.


    La  question des moyens financiers pour faire face à la crise apparaît alors comme stratégique.


    ·         Moyens budgétaires, pris dans la contradiction insurmontable entre engagement de réduire le déficit à 0 en 2017 et politiques d’austérité ; moyens privés : les investissements (et, parfois même, le fonctionnement) des entreprises et des collectivités publiques sont paralysés par le blocage de l’accès au crédit. Après avoir fortement reculé en 2009 et 2010, les crédits aux entreprises ont progressé très modérément en 2011, et ralentissent depuis le début 2012, en France  Surtout, les projets qui ne sont pas considérés comme porteurs de perspectives suffisantes de rentabilité – dans les PME ou dans les collectivités territoriales par exemple – se heurtent de plus en plus souvent à un refus pur et simple de la part du système bancaire.

    Dans ce contexte, notre proposition de pôle financier public recueille un écho tel qu’on oublie maintenant le plus souvent d’où elle vient et dans quel contexte elle se place. L’objet de la réunion d’aujourd’hui est d’examiner en quoi elle peut nous aider à peser dans le sens des solutions indispensables à la crise, en prenant en compte l’ensemble des éléments de la situation présente. 


    1. Enjeux politiques autour du pôle financier public

    1.1. Pourquoi il faut un pôle financier public

    NoNous ne concevons pas cette proposition comme un moyen magique de résoudre les problèmes de financement. C’est une pièce dans un dispositif plus vaste qui vise à instaurer un pouvoir des salariés et des citoyens « du local au mondial ». C’est pourquoi un aspect central de l’organisation et du fonctionnement du pôle financier public est l’exercice de pouvoirs en son sein par les salariés des institutions qui le composent, et aussi de ses usagers – c’est-à-dire, en particulier, de tous le citoyens dont l’emploi dépend du financement de la création de richesses sur les territoires où ils vivent ; l’objet des fonds publics régionaux pour l’emploi et la formation qui constituent un ensemble avec le pôle financier public est précisément de mettre des instruments institutionnels entre les mains des citoyens pour exercer ce pouvoir ; mais ce pouvoir est conçu pour s’exercer à tous les niveaux de décision qui importent en matière de financement, et donc à celui qui est le plus puissant dans l’ordre institutionnel actuel : celui de la BCE. Nous proposons que les projets « labellisés » par la population via les FREF et le pôle financier public bénéficient d’un refinancement préférentiel par la BCE et les banques centrales qui, avec elle, forment l’Eurosystème. Ce serait là une base pour une politique monétaire sélective au service de l’emploi, de la formation, de la création de richesses et de la préservation de l’environnement dans les territoires. Cela pourrait aussi être l’une des utilisations du Fonds social et écologique européen pour lequel le PGE fait campagne ; l’usage de critères économiques, sociaux et écologiques donne sa cohérence à cette construction institutionnelle.

    Cet ensemble de caractéristiques distingue notre conception de deux autres, avec lesquelles nous devons dialoguer : une conception étatique qui vise un retour à des circuits de financement administrés, comme dans les années 60 ; une conception présente dans le mouvement syndical qui distingue une collection d’institutions spécialisées dans différents domaines (financement du logement, des collectivités territoriales, collecte de l’épargne…) exerçant des missions d’« intérêt général » qui ne comportent pas le principe de cohérence apporté par de nouveaux critères de gestion et de financement.


    1.2. Les projets des socialistes 

    ·         Une Banque publique d'investissement dotée de fonds régionaux. Alimentée par l'essor des « Livrets A », dont le plafond serait doublé, elle s'appuierait sur les Régions et la prise de contrôle publique d'entreprises pour soutenir les PME et les filières d'avenir;

    ·         Un livret d'épargne - industrie dédié au financement des PME (proposition de la CGT);

    ·         Un redéploiement des aides publiques et des allègements fiscaux vers les entreprises investissant e n France et qui sont offensives à l'exportation, remboursement des aides publiques pour les entreprises qui délocalisent;

    ·         Fiscalité incitative des entreprises avec augmentation de l'impôt sur les sociétés (IS) pour corriger l'inégalité d'imposition dont souffrent les PME, modulation du taux de l'IS pour encourager l'investissement des profits dans l'activité en France;

    ·         Réforme bancaire pour « mettre les banques au service de l'économie : séparation des activités spéculatives, interdiction d'exercer dans les paradis fiscaux, augmentation de 15% de la taxation des bénéfices des banques./..

    Alain Rousset : « On espère doter la BPI de 20 milliards d’euros de capitaux propres. […] Le programme de François Hollande prévoit de doubler le plafond du LDD et d'affecter son produit à l'industrie. [En outre,]  il faut régionaliser la distribution des fonds. Le centralisme français dessert l'industrie. En Allemagne, les Länder sont actionnaires des caisses d'épargne, qui sont elles-mêmes actionnaires des ETI. […] Les dépôts issus du livret d'épargne industrie seraient centralisés à la Caisse des dépôts et consignations (CDC). […] La banque publique pourrait s'appuyer sur le savoir-faire de la CDC, qui a déjà pour mission le financement en fonds propres des PME via sa filiale CDC Entreprises (5,2 milliards d'euros sous gestion au 30 juin 2011). […] Je ne suis pas sûr qu'il faille tout fusionner. On peut très bien avoir plusieurs structures de financement. Je n'ai pas de reproches à faire à Oséo. Elle a de bonnes actions, mais elle ne peut suppléer au retrait des banques, imposé par Bâle III. »

    Le projet le plus significatif, du point de vue de notre conception d’un pôle financier public, est la création d’une banque publique d’investissement. Ce projet a trois faiblesses. La première est leur caractère étatique, qui ne prévoit pas l’intervention directe des citoyens dans le choix des projets à financer ; la seconde est l’accent mis sur le recyclage de l’épargne et non pas sur la mobilisation du crédit et de la création monétaire qui l’accompagne ; la troisième est l’imprécision et l’ambigüité des critères qui guideraient l’action de la nouvelle institution.


    2. Pôle financier public et « Banque publique d’investissement »

    2.1. Quelle architecture pour le pôle financier public ? Bras armé de l’Etat ou instrument de conquête de nouveaux pouvoirs par les travailleurs et les citoyens ?

    À sa première mention, ce projet pouvait faire craindre la résurgence d’un mégaprojet étatique consistant à mettre en place un organisme unique piloté par Bercy.

    Il semble que les idées en circulation soient un peu plus complexes. Le scénario le plus vraisemblable prévoit d’intégrer les outils existants (Oséo, Fonds stratégique d’investissement, CDC entreprises) au sein d’un guichet unique sous l’égide de la Caisse des dépôts et consignations.

    La nouvelle banque conserverait deux branches distinctes, l’une pour les investissements en fonds propres (FSI, CDC entreprises), l’autre pour les crédits (Oséo).

    François Drouin, président d’Oséo, a confirmé la philosophie du dossier qui pourrait être bouclé au cœur de l’été. « François Hollande veut rapprocher deux métiers sous la même gouvernance. Ce n’est pas une fusion. Ce serait dangereux de tout mélanger ». François Hollande a également pris soin de préciser que cette Banque publique d’investissement disposerait de « fonds régionaux » ou plutôt d’antennes régionales qui seraient institutionnellement liées aux conseils régionaux.

    Un débat est également ouvert sur la structure financière du dispositif et sur la place de l’État actionnaire, alternativement ou en complément de montages financiers associant la Caisse des dépôts ou d’autres organismes.

    Tout cela peut laisser place à un fonctionnement administratif et à la poursuite d’une politique de concurrence entre les territoires au nom de la « compétitivité ».

    Mais cela peut aussi ouvrir le champ d’une bataille pour faire de ces nouveaux instruments institutionnels des outils de conquête de pouvoirs pour les salariés et les citoyens. Concrètement, la réponse au déferlement des plans sociaux mobilise l’attention de la population, et a justifié la création du ministère du Redressement productif. La réponse de Jean-Marc Ayrault à la lettre de Pierre Laurent et Nicole Borvo demandant un moratoire sur les plans sociaux et faisant référence à la proposition de loi du Front de gauche sur le sujet doit avoir pour suite une bataille pour un droit de veto suspensif des salariés assorti d’une obligation pour les directions d’entreprises et pour les pouvoirs publics de prendre en considération les contre-propositions des salariés et de leurs représentants, avec un droit de saisine du système bancaire pour la mise en place des financements nécessaires.

    D’autre part, le problème du remplacement de Dexia dans le financement des collectivités territoriales n’est toujours pas réglé : on y revient dans la troisième partie du rapport.


    2.2. Au-delà du recyclage de l’épargne financière, une nouvelle maîtrise du crédit

    Côté financement, le projet socialiste prévoit de pourvoir la nouvelle entité de 20 milliards d’euros via le doublement du plafond du Livret de développement durable (LDD).

    C’est sans doute là l’un des aspects les plus insuffisants du projet. Non pas que la question de la gestion et de l’utilisation de l’épargne financière soit sans importance. La transformation du livret pour le développement durable en livret pour l’industrie, avec un doublement de son plafond, répond à une proposition de la CGT. La préférence marquée par le nouveau gouvernement en faveur d’une centralisation des fonds collectés à la Caisse des dépôts peut marquer une tentative de changement d’orientation après dix ans de banalisation de l’épargne défiscalisée et de canalisation de l’épargne populaire vers les marchés financiers.


    2.2.1. Les limites d’une simple réorientation de l’épargne

    Cependant, il faut avoir présent à l’esprit les ordres de grandeur. À fin mars 2012, les LDD totalisaient 70,9 milliards d’euros. Le total des livrets A et des livrets bleus atteignait 221,9 milliards. En y ajoutant les livrets d’épargne populaire et les livrets jeunes, on arrive à 351,4 milliards. On attend 20 à 30 milliards supplémentaires du doublement du plafond du LDD. Combien pour le livret A ? Mais, en décembre 2010, selon les comptes nationaux, le total des placements des ménages atteignait près de 4 000 milliards d’euros, dont plus de 1 100 milliards de dépôts, 1 026 milliards d’actions et 1 189 milliards d’euros comptabilisés au titre de l’assurance-vie.

    Il y a bien un enjeu d’orientation de cette épargne afin de la dégager autant que possible des marchés financiers. Cela pose le problème très vaste de l’équilibre du marché de l’assurance vie.

    Ce pourrait être une des fonctions du pôle public financier : ses composantes pourraient tirer une partie de leurs ressources de l’émission de titre d’un type nouveau (par exemple des bons à moyen termes négociables assortis d’un engagement contractuel du souscripteur de les conserver jusqu’à l’échéance) émis à un taux distinct de celui du marché. De tels titres pourraient être souscrits par les ménages (mais quel avantage par rapport au livret A ?), par les organismes de retraites qui ont des liquidités à gérer et qui souhaitent le faire pour des emplois qui maximisent l’assiette de leurs cotisations,  c’est-à-dire les salaires, donc la valeur ajoutée et l’emploi, par la Banque postale au titre du placement des fonds des chèques postaux.

    Reste à traiter le problème de l’orientation des placements financiers des entreprises : Le Monde a cité le chiffre de 283 milliards d’euros pour la trésorerie des groupes du CAC 40.

    Mais il y a plus important encore. Le système financier ne se contente pas de canaliser une épargne préexistante, il permet d’anticiper la création de valeur ajoutée, et donc la création d’épargne.


    2.2.2. Le caractère essentiel d’une réorientation du crédit

    L’impulsion majeure que la finance donne à l’activité économique passe par le crédit et la création monétaire qui l’accompagne. Les crédits au secteur non financier représentent 1 928,4 milliards à fin mars 2012, dont 819,9 milliards pour les crédits aux entreprises. Les crédits nouveaux aux entreprises (hors découverts) atteignaient 246,8 milliards entre avril 2011 et mars 2012 – à comparer à la formation brute de capital fixe des entreprises non financières : 213,4 milliards d’euros en 2011. C’est cette masse-là qu’il faut réorienter. Rappel : en 2007, on avait évalué que la création de 3 millions d’emplois supplémentaires nécessitait de doubler à peu près le volume de la FBCF en une législature. Si les ordres de grandeur sont respecter, il s’agirait donc, non pas de doubler les flux de crédits aux entreprises, mais d’augmenter considérablement le flux des crédits permettant la réalisation de projets favorable à l’emploi, à la formation, à l’élévation du potentiel de création de richesses des territoires dans le respect de l’environnement – tout en réduisant le flux des crédits qui viennent contribuer au gonflement des prix des actifs financiers (et immobiliers).

    Avec la montée des incertitudes sur la Grèce et l’Espagne, il y a des motifs d’inquiétude pour le prochains mois.

    La doctrine du gouvernement semble bien être de s’accommoder du tarissement des crédits bancaires, attribué à Bâle III. En réalité, face au durcissement des réglementations internationales et à la montée des risques, il n’y a pas deux réponses possibles – le recours direct aux marchés financiers pour les projets qui répondent à leurs critères et la reconstitution de circuits de financement administrés, il y a avant tout la réorientation du crédit bancaire : que les banques assument leurs responsabilités sociales !

    Cette réorientation ne peut venir que d’une pression populaire. Elle existe jusqu’à un certain point, du moins les critiques contre le comportement des banques sont-elles fortes. LE gouvernement en tient compte lorsqu’il prévoit une surtaxe de 15 % sur le bénéfice des banques. La question est de savoir comment le pôle financier public peut contribuer à permettre à ces mobilisations populaires de se traduire dans les faits.

    Il peut le faire en rendant opérationnelle l’identification des projets les plus favorables selon les critères de maximisation des dépenses pour les êtres humains sur la base d’une économie des dépenses matérielles et du capital financier. Dès lors

    1.        Le pôle financier public participerait au financement de ces projets ;

    2.        Cette participation serait en soi une incitation au secteur privé pour y participer aussi ;

    3.        La BCE devrait refinancer à des conditions privilégier ces crédits, dans le cadre de la nouvelle sélectivité de la politique monétaire que nous préconisons. Même si elle ne le fait pas pour tous les crédits ainsi « labellisés », l’existence du label serait une incitation encore plus forte pour les banques.


    2.3. Critères

    La mise en œuvre de nouveaux critères de gestion et donc de financement des entreprises est une condition essentielle à la cohérence de la démarche.

    On a pu montrer statistiquement l’inefficacité de la création monétaire en France et dans le monde. Ce qui est nouveau, c’est que le débat sur les critères d’attribution du crédit prend de l’ampleur : économistes atterrés (avec le côté byzantin de la controverse sur la création monétaire), et jusqu’à Michel Barnier à propos des 1 000 milliards prêtés par la BCE en février et mars !

    Importance de la critique de la cotation Banque de France pour amorcer une nouvelle sélectivité de la politique monétaire influençant l’ensemble du système bancaire.

    Cette approche permet de traiter plusieurs questions relatives au pôle financier public qui sans elle seraient épineuses :


    2.3.1. La cohérence géographique

    Dans le contexte d’une relance de la décentralisation voulue par le nouveau pouvoir, donnant un pouvoir accru aux régions. Il ne s’agit pas de morceler le financement de l’économie nationale (et européenne) mais d’orienter les crédits là où ils sont les plus efficaces pour développer les dépenses pour les êtres humains (emploi, formation, services publics).


    2.3.2. La combinaison interventions en crédits, interventions en fonds propres

    Les politiques d’ « aides aux entreprises » sont friandes d’interventions en fonds propres. Celles-ci sont critiquables en ce qu’elles poussent généralement les entreprises à rechercher davantage de rentabilité.

    Le souhait gouvernemental de prendre des participations publiques dans des entreprises devrait avoir pour contrepartie des choix de gestion des entreprises qui s’opposent à la recherche de la rentabilité.

    3. Terrains concrets d’action et d’expérimentation

    3.1. Continuer le débat d’idées

    Avec les syndicats de la Banque de France (ils ont un projet « Banque de France 2020 » qui s’inscrit, de fait, dans une optique de réorientation du crédit, et ils appellent à 1 heure de grève le 31 mai.

    Avec la CGT (confédération, fédération des Finances)

    Avec le collectif « pôle financier public au service des droits » (colloque le 4 juin).

    Avec les économistes atterrés…

    Et bien sûr avec le gouvernement, ses inspirateurs et ses porte-parole.


    3.2. Financement des PME

    On y revient : développer systématiquement des expériences concrètes, un peu comme on l’a fait à la fonderie de Fumel. Il y a des dizaines de cas sur le territoire, pas seulement des entreprises en difficultés. 

    « Caisse de solidarité productive » de Thomas Maurice.


    3.3. Financement des collectivités territoriales

    Grande inquiétude chez les élus après la faillite de Dexia et face à Bâle III.  D’après le directeur général actuel de Dexia, il manque 13 milliards pour financer les investissements 2012.

    Se développent en parallèle un projet du gouvernement précédent visant à la création d’une nouvelle entité à partir des compétences de la Caisse des dépôts et des dépôts de La Poste, et le projet de l’Association des Régions de France piloté par Alain Rousset, dont on n’est pas sûr qu’il a le soutien du PS et du gouvernement. Ne faut-il pas plutôt un nouvel établissement dont l’État serait actionnaire ?

    Réponses ?

    ·         Responsabilité des banques (les critères de gestion s’appliquent aussi aux collectivités territoriales) : le pôle financier public n’est pas là pour faire le travail des banques à leur place.

    ·         Nouveaux types de titres (voir plus haut).

    ·         Intervention de la Banque de France.


    3.4. Des chantiers législatifs : réforme bancaire, taxe sur les transactions financières

    Bâle III n’excuse pas tout.

    ·         Il est permis de critiquer Bâle III

    ·         Il est permis de l’aménager (cf. États-Unis)

    ·         Il est permis de recapitaliser les banques (avec quelles contreparties)

    François Hollande a annoncé une nouvelle loi bancaire. Karine Berger : ni Volcker (on interdirait certaines opérations, même si elles ne sont pas pour compte propre), ni Vickers (spécificité des réseaux mutualistes). Mais quels pouvoirs d’interventions, avec quels objectifs, des citoyens sur le comportement des banques ?

    Ce débat est lié à celui de la taxation des transactions financières. François Hollande a annoncé une taxe sur les transactions financières à assiette large. Eichengreen et Wyplosz avaient prouvé dans les années 1990 qu’en ce qui concerne le marché des changes la mesure efficace est de dissuader les banques de prêter aux non-résidents via un système de réserves obligatoires dissuasives.

    Proposition : mettre en forme nos conceptions (par exemple sous la forme d’une proposition de loi) pour aider nos parlementaires à intervenir à la rentrée sur le projet que le gouvernement va présenter.


    3.5. Bataille européenne

    Il y a la BCE au centre des préoccupations. Les eurobonds sont un mauvais remède.

    La proposition de Fonds européen social et écologique pour laquelle le PGE a décidé de faire campagne a un caractère de « pôle financier public européen » - coopération avec pôles publics nationaux.

    On pourrait aller plus loin qu’une recapitalisation de la BEI : n’oublions pas qu’elle fait partie d’une sorte de pôle financier public européen (avec la BCE). N’oublions pas son « programme d’Amsterdam » de crédits bonifiés entre 1994 et 1997

     *       *

    Conclusion : comment concrétiser tout cela dans la campagne pour les législatives ?

     

    Denis Durand,

    Intervention de Denis Durand pour

    la Commission Économique du PCF du 29 mai 2012


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  • Le 29 mai 2005, le peuple signifiait clairement sa volonté de voir advenir une autre Europe, démocratique, sociale et laique... Une Europe émancipée des marchés financiers... Souvenez-vous, le peuple avait dit NON à 55% au traîté constitutionnel européen.

     

    Mais en 2008, la majorité des députés et sénateurs (UMP et majorité du PS) ont voté le traité européen de Lisbonne, qui est la réplique exacte du défunt Traité Constitutionnel Européen. Et Nicolas Sarkozy a ensuite officiellement ratifié le traité européen de Lisbonne  passant outre l'avis des français sur ce sujet.

     

    De la victoire citoyenne de 2005 est né le Front de Gauche. Alors que les traités de l'austérité sont de retour, il convenait de fêter comme il se doit, cet anniversaire du 29 mai 2005.

     

    Autun élections législatives


    Serge Desbrosses, candidat PCF aux législatives dans la troisière circonscription de   Saône et Loire  et sa suppléante Sylvie Lefèvre, organisent donc une réunion publique

    Le Mardi 29 Mai à 19 heurses

    Salle du Moulin du Vallon

     à Autun

    Ce sera l'occasion d'évoquer l'impact des politiques libérales sur les règlements nationaux et européens, mais également d'en évaluer les conséquences sur les citoyens et les acteurs économiques locaux, de débattre sur vos attentes et vos propositions. 


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  • Oui, c'est à l'Ump que ça se passeet chaque jour il y a un feu nourri entre grands amis qui avaient, hier, une non moins grande idée sur la France qu'il fallait aux Français.

      Mais voilà, le calife parti se dorer la pilule au Maroc, nul ne songe à ce qu'il revienne aux affaires comme ils disent. Sauf, le pauvre Hortefeux, bien esseulé avec son Association des amis de Nicolas Sarkozy. Oui, le trône est vacant et le restera, foi de Fillon, de Copé, de Juppé et de bien d'autres encore. Comme un essaim de mouches sorti d'un trou, ils vont tout faire pour être le premier. Pas question d'un programme pour une France forte, ça c'était des conneries à vite oublier. Et l'on s'en fout d'être ratiboiser aux législatives, seul compte la prise de l'appareil de l'Ump pour être candidat en 2017 pour l'Elysée. Aussi ça flingue à tout va et dans tous les sens.

     

    UMP Corral

      Terrible combat entre ces valets qui se sulfatent à qui mieux mieux...

    Oui, leur caïd à peine parti, ils sont sortis de leur sombre marigot. A moins que cela ne soit peut-être d'une autre fosse. Et feu sur celui qui bourdonne trop !

      Une France forte qu'ils claironnaient pourtant les Fillon, Copé, Juppé et bien d'autres encore, lorsqu'ils n'étaient que des simples pistoleros au service d'un ex-locataire de l'Elysée...

    http://le-blog-de-roger-colombier.over-blog.com


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  • Couches. Réunion publique PCF - Front de gauche mercredi soir.

    Une faible assistance mais des débats intéressants.    Photo M. J. (CLP)

    Une faible assistance mais des débats intéressants. Photo M. J. (CLP)

     

    À défaut d’une assistance fournie, la réunion publique tenue par Serge Desbrosses, technicien territorial, adjoint au maire du Creusot et Sylvie Lefèvre, conseillère clientèle GrDF et syndicaliste s’est caractérisée par une bonne tenue des débats.

    Après avoir évoqué les problèmes internes à la Gauche - Serge Desbrosses explique ne pas être certain que le PS soit très différent de l’UMP - le candidat PCF-Front de gauche dit être persuadé que « le vrai changement passera par nous » et il y aura problème si après les législatives, le PS peut se passer du Front de gauche, d’où « la nécessité pour nous, d’avoir un maximum de députés pour peser sur les décisions. Nous sommes dit-il, en attente d’un signe fort de la gauche ».

    Pour Sylvie Lefèvre, la circonscription qui va de Verdun-sur-le-Doubs à Saint-Léger-sous-Beuvray en passant par Le Creusot, Épinac et Autun, a été l’objet d’un « tripatouillage » inadmissible, et d’accuser Jean-Paul Anciaux d’avoir laissé faire.

    Tous les secteurs ont été abordés avec des changements radicaux en matière de santé où l’hôpital du Creusot a été au cœur des débats et le député de la 3e circonscription Jean-Paul Anciaux, là aussi, quelque peu (et même beaucoup) attaqué.

    Le transport (création d’une voie ferrée Centre-Europe-Atlantique, plus écologique et moins destructrice que les routes), le développement du transport fluvial, l’énergie (pas d’hostilité au nucléaire) à condition de rester dans le domaine public et développement des énergies en fonction des besoins locaux en développant les énergies renouvelables. Le SMIC à 1 700 € pour relancer la consommation, la retraite à soixante ans, autant de secteurs qui ont été débattus avec les personnes présentes.

    Pour les candidats du Front de gauche, il faut « sortir des excès du capitalisme et redonner la place à l’humain ».

    http://www.lejsl.com/edition-d-autun/


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