• Agences de notation : l’âne et la carotte

    Agences de notation : l’âne et la carotte Ainsi, les agences de notation du système capitaliste viennent de noter la France.
    Celle-ci ne peut plus faire AAA elle ne peut que faire AA avant de faire BB etc.
    Nous sommes consigné.
    Le capital a trouvé un excellent moyen pour faire pression pour que ses fondés de pouvoir, avec en tête Sarkozy, mettent le peuple à la diète en fonction de son carnet de note capitaliste.
    On se croirait revenu à la vieille époque de l’école où l’on décernait le bonnet d’âne à l’élève qui n’avait pas appris sa leçon par cœur, que l’on faisait reculer des premiers rangs jusqu’en bout de classe.
    Quelle tristesse, de voir, hier soir (le 13 janvier 2012), ce ministre de l’économie et des finances se précipiter sur la deuxième chaine pour tenter d’expliquer qu’il n’était pas si mauvais élève que cela et que sa note équivalait à 19 sur 20.
    Quel renoncement de ce gouvernement face au verdict de ces aigrefins qui sont les auteurs d’une telle crise et d’un tel endettement.
    Quel ridicule de ce Président de la République qui, hier encore, nous disait que toute son action visait à ne pas perdre la bonne note des agences de notation.
    Le seul, hier soir, qui est entré en guerre contre ces agences était Mélenchon. Pas Hollande qui s’est tu.
    Les autres politiciens versaient des larmes de crocodiles et tout compte fait sont prêts à s’agenouiller devant le système.
    La carotte et le bâton tient lieu de manière de faire.
    La carotte (les taux d’intérêt) : c’est vous aurez ou maintiendrez votre bonne note que si vous maniez le bâton capitaliste à bon escient (prix de la force de travail abaissé).
    Personne ne le dit (si Mélenchon) : c’est bien une volonté délibéré du système capitaliste de résoudre sa crise systémique. Il faut entrer en guerre contre ces agences dit Mélenchon ; oui, mais plus profondément il faut porter le fer contre ce système qui ne produit plus que de la misère pour les peuples.
    Les agences de notations, que personne (sauf les initiés) ne connaissaient auparavant, mais qui agissaient en douce dans les évaluations boursières, dans les politiques des états et sur les questions sociales, ne sont que des outils dans l’attirail capitaliste pour parvenir à remettre le capital à flot pour relancer ses profits (Marx baisse tendancielle du taux de profit).
    Nous sommes bien dans ce que Marx caractérisait comme crise systémique et qui  nous appelle à dépasser ce capitalisme qui, comme Attila, là où il passe avec ses agences de notation laisse que champ de ruines où la belle herbe du social risque de disparaitre.
    Oui, il faut encore et encore expliquer que d’autres alternatives existent.
    Hier soir, chez Calvi sur la cinq, celui-ci avait invité la cohorte de ses habituels savants économistes, vous savez ces individus qui se croient experts de tous, experts assurément des allées d’un pouvoir ;  y compris cet animateur qui n’invite jamais un marxiste économiste pour porter la contradiction à ces fieffés représentants de l’oligarchie financière.
    Tous ces carpettes du capital n’avaient hier soir qu’un mot à la bouche : austérité.
    Tous disaient que pour récupérer la bonne note, le 20/20,il fallait baisser les salaires et ces discours ne pouvaient que retentir dans les méandres des sinistres couloirs du Medef, où, depuis longtemps déjà, l’on projette de faire disparaitre le code du travail , les conventions collectives, bref revenir à l’âge de pierre social, pour simplement redonner le pouvoir au patron de décider des salaires à l’entreprise.
    L’aveu venait hier soir de cette bande de « salopards » du capital quand ils rappelaient les instruments des agences de notation : dette de l’état, situation politique, capacité à maitriser les coûts sociaux, aptitude à dépasser les règles démocratiques pour imposer des gouvernements autoritaires dit techniques comme ceux mis en place en Italie et en Grèce avec les banquiers de Goldman-Sachs.
    Aucun d’entre eux, évidemment, ne proposait de s’en prendre au coût du capital, ses profits exorbitants de ces dernières décennies, sa spéculation financière, ses subprimes américaines, ses fonds de pensions qui tuent les entreprises quand cela ne rapporte pas assez de profit.
    Hier soir, toutes les paillasses gouvernementales faisaient peine à voir, ils étaient là à expliquer que tout compte fait la mauvaise note était salutaire, qu’il n’était pas question d’un nouveau plan d’austérité. Mais que font-ils sinon que de le mettre en place en sourdine par une succession de nouvelles mesures comme cette TVA antisociale !
    La dernière mesure qui vient de tomber est un vrai scandale, celle de ne pas relever la petite épargne des gens modestes comme elle devait se faire par rapport aux indices qui obligeaient à un relèvement automatique. Pendant ce temps-là, ces gouvernements des riches laissent faire les banques qui ont reçu la manne de la banque centrale européenne à des prêts à taux presque nuls et qui prêtent ensuite aux particuliers avec des intérêts dépassant largement les 5 %. La note des agences, d’ailleurs, leur laissent la possibilité de faire davantage glisser leur taux d’intérêts vers des crans supérieurs.
    Bande de voleurs.

    Bernard Lamirand
    Source =  Blog : http://ber60.over-blog.com

    http://eldiablo.over-blog.org/article-agences-de-notation-l-ane-et-la-carotte-97178799.html


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